Il était humoriste, acteur, scénariste, réalisateur et producteur de télévision.
Doté d’un talent inné à faire l’imbécile, capable de déhanchements sans retenue et de vulgarités sur scène, il était devenu clown, auteur populaire de sketches humoristiques,
Depuis 2015, il était l'acteur principal de « Serviteur du peuple » une série télévisée humoristique diffusée sur une chaîne ukrainienne dans laquelle il incarnait un professeur de lycée intègre accédant de façon inattendue à la présidence de l'Ukraine.
Grâce à ce rôle il avait acquis une importante popularité dans son pays.
Sans aucune expérience politique, il avait lancé un parti politique homonyme à sa série, puis s’était présenté à l'élection présidentielle de 2019.
Lors de la campagne atypique et minimaliste, il avait pris pour cible la corruption des élites et avait entretenu la confusion avec son rôle dans la série télévisée.
Il remporta l’élection présidentielle en avril 2019 avec 73,20% des voix, face au chef de l'État sortant, Petro Porochenko.
Néanmoins, trois mois avant le début de la guerre déclenchée par la Russie, sa cote de popularité était tombée à 38 %.
De son élection en avril 2019 à l’invasion russe en février 2022, pourquoi une telle dégringolade en pourcentage de satisfaction des ukrainiens ?
La réponse se trouve dans le mot « corruption ».
Zelensky, avant même d’accéder au pouvoir, étant entouré d’oligarques dont il se servait pour mener à bien son statut de clown ukrainien.
La corruption était telle que 90 % des entreprises publiques ukrainiennes étaient gérées par des oligarques qui lui étaient proches.
Un an après son élection, il avait fait approuver un nouveau gouvernement avec à sa tête Denys Schmigal, celui qui travaillait pour l’oligarque Rinat Akhmetov, l’homme le plus riche d’Ukraine qui règnait en maître sur une grosse partie de l'économie nationale, et en particulier dans sa région d'origine, le Donbass. On peut y comprendre là certains aspects de la politique de Zelensky avec cette région ...
Ihor Kolomoïsky était un oligarque qui lui était très proche, magnat des produits pétroliers. Celui-ci l’avait fait élire sans peine à la présidence, et parallèlement avait blanchi plus de 13 millions d’euros entre 2013 et 2020 en utilisant l’infrastructure des banques qu’il avait sous son contrôle.
Est-ce pour faire mine de s’attaquer aux oligarques du pays que Zelensky l’a fait arrêter en septembre 2023 pour fraude et blanchiment par les autorités qu’il avait mises en place ? Car si ce n'est une façon singulière de le remercier pour le soutien considérable qu’il avait eu de sa part dans le passé, peut-être que son emprisonnement aura lieu dans quelque villa retirée en bord de mer quelque part dans le monde.
Les oligarques ukrainiens sont ceux qu’il disait vouloir remplacer par des élus du peuple. Mais ils sont ceux qui n’ont jamais retiré leur main mise sur le pays, ceux qui sont intouchables parce qu’il a grand besoin de leurs fortunes colossales converties en euros et dollars entassées dans des coffres à l’étranger.
Un grand besoin pour se fournir en matériel de guerre, pour leurs aciéries à reconstruire, pour leurs innombrables champs de céréales qu’il faut remettre en état, pour la reconstruction des villes meurtries.
On n’efface pas trente années de démocratie corrompue avec une gomme à papier, il est donc manifeste que Zelensky ne peut pas gouverner sans eux.
Malgré toute cette gabegie à propos de son passé et de trois années de son pouvoir, il est devenu l’incarnation de la résistance de tout un pays au lendemain de l’invasion russe, plébiscité par 91% de ses habitants, dont le revenu moyen annuel est d’environ 3900 euros par an.
Cela confirme une fois de plus que la propagande est un élément maître dans la gestion des pauvres hères du monde et qu’elle engendre des désastres.